Les attentes des jeunes sur le handicap en enseignement supérieur

Alexis FOURNET, Chargé de missions en charge des relations institutionnelles et partenariats

Nous, étudiants, sommes témoins d’un changement de paradigme dans les attentes de notre génération. Nous ne souhaitons plus seulement que nos campus soient accessibles ; nous aspirons à des environnements où l’inclusion est la norme et non l’exception. L’inclusion que nous recherchons ne se limite pas à une banale définition politisée, elle vise à créer un campus où chaque étudiant, au-delà de ses singularités, trouve les moyens de s’épanouir, de contribuer et d’être un acteur engagé au sein d’une communauté universitaire.


Accessibilité et prise en compte des conséquences du handicap

Oui l’accessibilité physique est un prérequis, mais nos attentes dépassent les rampes et les ascenseurs. Le travail vers un campus où tout le monde trouve sa place exige des espaces d’apprentissage adaptés aux différentes singularités, qu’elles soient visibles ou invisibles. Les étudiants attendent des programmes qui intègrent l’inclusion de tous comme ligne conductrice. Les enseignements sur le handicap ne devraient pas être confinés à des spécialisations, mais intégrés dans toutes les disciplines, sensibilisant ainsi l’ensemble de la communauté étudiante à la diversité des capacités.


La représentation compte. Nous aspirons à ce que les enseignants et le corps administratif intègrent dans leurs méthodologies la diversité du monde extérieur, cela, en sollicitant régulièrement les étudiants qui animent le campus, renforçant ainsi un puissant sentiment d’appartenance.
 L’action compte. Nous attendons de nos écoles qu’elles adoptent des politiques claires en matière de handicap. Les procédures de demande d’accommodement doivent être transparentes, garantissant que tous les étudiants ont un accès équitable aux ressources nécessaires. Les services de soutien doivent être facilement disponibles et visibles, avec du personnel formé pour reconnaître et répondre aux besoins des étudiants en situation de handicap sans stigmatisation ni retard.


Enfin, nous voulons collaborer, apprendre et grandir en partant d’un seul principe : qu’aucun étudiant en situation de handicap ne reste sur le côté. Pour que les attentes des jeunes sur le handicap dans l’enseignement supérieur soient satisfaites, il faut un engagement ferme de toutes les parties prenantes. Les institutions doivent écouter, innover et agir. Et nous, en tant qu’étudiants, devons être les garants de ce changement.

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